Qu’entend-on par la phobie scolaire - refus scolaire anxieux ?
La phobie scolaire (refus scolaire anxieux) est un trouble anxieux c'est-à-dire que sans que le jeune ne sache réellement pourquoi (raisons irrationnelles), il se rend malade à l’idée d’aller à l’école. Il est à différencier du refus scolaire et de l’absentéisme.
En effet, la phobie scolaire se manifeste généralement par divers symptômes tels que des crises d'angoisse, des crises de larmes, des réactions physiques (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, céphalées, ..) voire par des attaques de panique. Cette peur irraisonnée et/ou excessive, déclenchée par la confrontation ou l’anticipation du fait d’aller à l’école persiste dans le temps et ne fait que s’amplifier. Bien souvent, l’élève ne refuse pas d’aller à l’école mais il n’y arrive pas ! La phobie scolaire peut être une difficulté transitoire, mais la problématique peut aussi s'aggraver si elle n’est pas prise en compte dès les premiers signes !
Ce qu’il faut éviter ...
- Premièrement, les cours par correspondance. En effet, ceux-ci ont tendance à renforcer la peur du jeune ainsi que ses stratégies visant à éviter de se confronter à ce qu’il craint. Donc, plus le jeune sera absent de son établissement scolaire, plus il aura des difficultés à y retourner et plus il cherchera à l’éviter.
- Deuxièmement, emmener de force à l’école un élève en pleine crise d’angoisse est à proscrire. Il faut garder à l’esprit que le jeune souffrant de phobie scolaire ne joue pas une comédie et/ou ne fait pas de caprice. Il est en réelle souffrance et il doit être reconnu dans celle-ci tout autant que dans sa difficulté.
Depuis 2001, le SAS Aux Sources propose un accompagnement spécifique au jeune atteint de phobie scolaire. En étroite collaboration avec les autres professionnels s’occupant du jeune, l’équipe éducative évalue dans un premier temps la problématique rencontrée afin d’être certain d’être dans une situation de phobie scolaire
Par la suite, le travail éducatif entrepris se fait par pallier afin de permettre au jeune de se confronter graduellement à ses angoisses et lui permettre de ne plus appréhender la sphère scolaire. Tout d’abord, il est proposé plusieurs entretiens avec un membre de l’équipe en vue de créer une relation suffisamment sécurisante, pour permettre au jeune de se présenter au Service. Ensuite, le laps de temps passé au sein du SAS se voit augmenté petit à petit et ce, dans le but d’être en mesure d’entamer réellement l’accompagnement éducatif. Par la suite, la prise en charge au SAS permet au mineur de rester en contact avec des éléments de socialisation extrêmement important (l’école, d’autres élèves, …) ainsi que de reprendre confiance en ses compétences (sociales, scolaires et personnelles). Le travail scolaire du jeune est provisoirement mis de coté et les parents sont également accompagnés par le Service afin d’ancrer les nouveaux comportements.
Progressivement, le jeune retrouve un équilibre et ce, dans ses différentes sphères de vie. Il acquiert des moyens de rentrer en contact avec les autres élèves, de faire face aux diverses situations d’une scolarité autrement que par de l’évitement. Dans le cadre de ce travail, une attention particulière est portée sur la sphère sociale et familiale. Dès qu’il est en capacité de se repencher sur ses cours, le jeune est confronté à nouveau aux apprentissages scolaires. Cette démarche est bien évidemment soutenue par l’équipe éducative du SAS et en collaboration avec l’établissement scolaire du jeune.
Au bout de quelques mois, l’élève est en mesure de réintégrer progressivement son établissement et les modalités pratiques de ce retour est également la résultante d’une collaboration avec l’école. C’est alors que le jeune termine sa prise en charge au Service d’Accrochage Scolaire